Description du site au museé et détails architecturaux

L'architecture de ce magasin général illustre bien le patrimoine canadien du début des années 1800. Remarquez les fenêtres aux têtes rondes, du côté sud, devant l'édifice, qui encadrent les portes étroites à deux battants.

La pleine largeur du portique décoratif du devant ajouté en 1885 crée un lien avec le trottoir en planches de bois sur la rue Principale en plus de servir, pendant les heures d'affaires du centre-ville, d'aire d'exposition pour les produits.


J. Denis Seguin, architecte, explique son approche de restauration de ce magasin général datant de 1834 dans le but d'en faire le musée de Vankleek Hill. cliquez ici



Historique de l'édifice: la brique rouge locale
Duncan MacDonnell, l'un des premiers colons de l'époque de la fondation de Vankleek Hill, érige cette charpente de bois pour servir de magasin en 1834. Il déclarait faillite en 1836, avant l'ouverture du magasin. Après quelques années, le bâtiment servit de résidence de 1847 à 1858.

Cet édifice est historiquement reconnu comme le premier de la ville à être recouvert avec la brique rouge locale en 1835. Cette structure côtoie à l'ouest une maison de style géorgien à la façade équilibrée construite en 1858. Malcolm McCuaig achète les deux propriétés en 1863.

En 1870, Monsieur McCuaig construisait à l'est un entrepôt de trois étages pour loger l'équipement de ferme, conduire les ventes de grain et servir de salle d'exposition pour les grands articles ménagers. Malcolm McCuaig et son associé Arthur Cheney dirigeaient avec succès l'entreprise " McCuaig, Cheney et Co " jusqu'à l'aube du 20ème siècle.

Un nouveau pays, le Canada, s'affirme
Le style représentatif du patrimoine typiquement " canadien " de cette construction de 1834 s'éloignait des modèles britanniques et américains tout en permettant à un nouveau pays de renforcer sa propre identité.

Vankleek Hill: Ville de la brique rouge et capitale du pain d'épice victorienne de l'Ontario
En 1855, un incendie détruisait de nombreuses constructions majeures en bois et en rondins de Vankleek Hill incitant ainsi la production des briqueteries locales. C'est le dépôt d'argile dans le sol qui crée notre douce brique rouge distinctive. La production continue prit fin dans les années 1920. Les noms de famille Johnson, Potter, Guindon (surnom Yandow), Reasbeck et Steele sont associés à la fabrication de la brique. Les visiteurs trouvent la brique rouge de Vankleek Hill chaleureuse et invitante.

En 1883, le " Vankleek Hill Manufacturing Company" fait de la publicité pour présenter sa grande sélection de châssis de fenêtres, de portes, de stores, de moulures, de travaux de finition de maison et d'ouvrages plus spécialisés tels l'ébénisterie, le découpage et le ciselage du bois.

Le " pain d'épice " ou les moulures ornementales de bois valorisant l'extérieur et l'intérieur de nos maisons ont été achetés dans les scieries locales ou commandés par catalogues. La simplification du style de logement lors de la Première Guerre mondiale mit fin à la mode des moulures ornementales des maisons victoriennes.

L'appellation " Capitale du pain d'épice victorienne de l'Ontario " célèbre ainsi l'unique artisanat de Vankleek Hill au 19ème siècle.

Construction du bâtiment d'origine
Le bâtiment a été construit selon des normes élevées pour 1834, et a résisté à des décennies de négligence.
Soit dit en passant, la date du premier bâtiment recouvert de briques rouges dans le village : 1835 ou 1855?
Murs extérieurs en planches de pin rouge, avec rainures et languettes :
Planches individuelles jusqu'à 22 po de largeur x 17 pi de long
Poteaux d'ossature murale (structure ballon) 4 po x 8 po
Fermes de toit en forme de "A"
Parement à recouvrement en bois d'origine avec détails révélateurs trouvés sur de nombreux panneaux de surface.
Papier peint posé à même les murs de planches; pas d'isolation ni de plâtre.

Constatations :

  • La lucarne sur le côté ouest fut retirée lorsque la maison de style géorgien fut construite à côté en 1858.
  • La porte latérale arrière fut retravaillée en tant que fenêtre.
  • L'escalier intérieur d'origine du rez-de-chaussée fut déplacé du centre-nord au mur ouest.
  • Le bâtiment n'a jamais eu l'eau courante.
  • La peinture bleue d'origine sur la lucarne condamnée à l'est est maintenant révélée.

Des entretiens avec des gens du pays ont révélé que le bâtiment du musée a servi à différents propriétaires comme : magasin général, maison, magasin général, boutique de modiste, épicerie, magasin d'alimentation puis de stockage des fruits, maison et bureau de vétérinaire, magasin " co-op " pour agriculteurs. Peu importe l'entreprise, le porche a été souvent utilisé par les acheteurs de Vankleek Hill comme un endroit pour s'asseoir et bavarder.

Défis de restauration
After a study of the state of the derelict 1834 building, there was never any question about demolition. The original contruction techniques demanded respect.

Défi : Évaluer le niveau de dégradation structurelle.
Défi : Évaluer le niveau de restauration nécessaire pour maximiser l'authenticité de la restauration. Aborder le projet avec un financement limité mais avec un nombre élevé d'heures de bénévolat, et réutiliser des matériaux. Investir dans un toit en métal pour une longévité de plus de 50 ans. L'estimation du coût de remplacement du toit était de 15 000 $. Nous avons fait le travail de couverture pour 7500 $ à l'aide de bénévoles sur une période de deux ans.

Le mur de briques à l'est était endommagé par des infiltrations d'eau. Les briques ont été enlevées, nettoyées, retournées et réutilisées. Des briques d'occasion de la même période ont également été utilisées.

Utilisation du pin de l'Est ontarien et de menuisiers spécialisés.
On fit installer les services publics souterrains de gaz et d'électricité sur l'entrée de côté du bâtiment, et non sur la façade avant pour ne pas gêner la reproduction du porche. On a aussi dissimulé les éléments modernes tels que des tuyaux d'échange d'air comme les tuyaux de poêle.

Le rez-de-chaussée fut surélevé pour remédier à un affaissement au centre d'un niveau de 9 po. Des vérins furent placés sous les poteaux de soutien dans le sous-sol et soulevés lentement sur une période de deux ans. Toutes les connexions avaient besoin d'être soutenues, et des dalles de béton furent ajoutées dans le sous-sol pour solidifier et faire durer la structure.

La peinture bleue d'origine à l'extérieur a été reproduite à l'aide de logiciels de reproduction.